Il y a quelques temps j’ai commencé à analyser les dépenses de notre ménage pour voir un peu où partait notre argent. Après avoir épluché les comptes via mon « PC banking », j’en ai conclu qu’on dépensait trop (sans blague). Je me suis donc lancé le défi: 1 mois sans rien acheter de non essentiel afin de tenter d’économiser. Alors est-ce que j’y suis arrivée?

Dépenser…encore et toujours!

Dans notre société de consommation effrénée, il est facile de se laisser emporter par des achats impulsifs et des dépenses superflues. Les petits achats répétés, souvent justifiés par l’envie de se simplifier la vie ou par le besoin de nouveautés, finissent pas peser sur le budget. Acheter au magasin du coin pour se dépanner au lieu d’aller au supermarché, craquer sur le dernier pull à la mode, s’acheter une boisson sur la route, faire plaisir aux enfants en les gâtant (de trop?) etc. Toutes des petites dépenses qui mises bout à bout représentent un gros montant.

J’ai donc réalisé que l’on dépensait pas mal à des choses « inutiles », en tout cas pas du tout essentielles. C’est ainsi qu’est né le défi : un mois sans rien acheter de non essentiel.

Cette décision n’a pas été prise à la légère. Après avoir analysé de façon très précises nos dépenses familiales, je me suis rendue compte qu’il y avait, malgré tout, une certaine marge pour essayer de s’améliorer. Il est clair que les dépenses fixes pèsent lourd dans la balance. Mais au delà de cela, il y a aussi des dépenses que l’on réalise par-ci par-là sans même s’en rendre compte et, qui additionnées, représentent des montants non négligeables.

Dans cet article, je vais partager avec vous notre expérience lors de ce mois sans achats, les défis auxquels nous avons été confrontés, les leçons que nous avons apprises et les astuces que nous avons découvertes pour réduire nos dépenses. En relevant ce défi ne s’agit pas seulement de faire des économies, mais aussi de repenser notre rapport à la consommation et de réévaluer nos priorités. Un petit pas vers une consommation plus consciente! Découvrez comment vous aussi pouvez prendre le contrôle de vos finances.

Analyse des dépenses

La façon dont j’ai procédé est très simple.

1. J’ai ouvert mon pc banking, je suis revenue 1 an en arrière et j’ai analysé toutes les dépenses, absolument toutes, mois après mois.
2. J’ai créé un fichier excel dans lequel j’ai établi une feuille par mois.
3. Pour chaque mois j’ai classé mes dépenses par catégories:

• Crédits et assurances: crédits hypothécaires, assurance incendie, familiale,…
• Taxes: communales, précompte immobilier, impôts,…
• Soins de santé: médecins, hôpital, dentiste, osthéo,…
• Pharmacie: tous les achats faits en pharmacie
• Nourriture: supermarché, boulangerie, magasin de dépannage,…
• Energie, téléphonie et entretien de la maison: eau, électricité, gaz, téléphonie, nettoyage, repassage,…
• Dépenses enfants: école, crèche, vêtements, chaussures, activés extra-scolaires, sports, stages,…
• Restaurant: restos, traiteur, pâtisserie, glace,… les plaisirs
• Loisirs: activités culturelles, parc d’attraction…
• Voyages: tout frais liés aux voyages: vols, péages, location, hôtel, dépenses,…
• Autre: tout autre dépense: vêtements adultes, décoration, livre, coiffeurs, parking, retraits en cash, amendes routières, Spotify,…

J’ai listé toutes les dépenses dans chacune des catégories. Si vous payez tout par carte, ce sera très facile, si vous achetez aussi en cash, essayez de noter vos dépenses dans un carnet ou gardez les tickets.

Pour chacune des catégories j’ai également essayé de trier. Par exemple, pour la nourriture, j’ai rassemblé tous les achats en magasins de dépannage, pompe d’essence etc. Ceci afin de voir le montant consacré à ce genre d’achat. Idem, pour les enfants, j’ai essayé d’avoir une vue sur le total des dépenses pour les vêtements, par exemple. Etc.

Ce qui me permet également de connaître le budget alloué à chaque type de dépense à la fin du mois.

Parce que, même si votre application bancaire fait maintenant ce genre de rapport, chez moi en tout cas, ce n’est pas encore au point et pas du tout correct.

Dépenses essentielles

Comme vous pouvez le voir dans le listing j’ai mis en premier les dépenses essentielles. Ce sont les frais fixes auxquels on ne peut pas se soustraire, chaque mois il faudra les payer! Crédits, logement, taxes, impôts,… Vous pouvez ainsi vous rendre compte du montant qu’il vous faut chaque mois, quoi qu’il arrive, si vous ne voulez pas commencer à avoir de problèmes…

Viennent ensuite les frais médicaux qui sont forcément essentiels. On ne vas pas par plaisir chez le médecin ou à l’hôpital. Pareil pour la pharmacie (sauf si vous dépensez en crèmes pour les rides 😀 ).

La nourriture est également un gros poste essentiel dans le ménage. Il faut bien manger! Il n’était pas question ici de savoir si on dépensait trop en nourriture ou pas, mais plutôt d’analyser où on achète, à quelle fréquence etc. Faire des efforts pour économiser sur la nourriture pourrait faire l’objet d’un autre défi.

Tout ce qui est énergie, eau électricité, gaz etc. est également essentiel. Malheureusement ce sont des consommations qu’on n’a pas trop envie de payer mais comment s’en passer? La maison également requiert certains entretiens dont on ne peut se passer (entretien chaudière, réparations, remplacement de matériel,…).

Enfin des dépenses de frais de garde, telle que la crèche ou la garderie à l’école sont aussi parfois inévitables et donc « essentiels ».

Je n’ai pas mentionné les frais liés à une voiture, car cela ne concerne pas mes frais de ménage actuellement, mais forcément si vous devez prendre cela à votre charge, il s’agit aussi d’une dépense, selon les cas, essentielle.

Dépenses non essentielles mais indispensables au bien-être

Dans cette catégorie on retrouvera les dépenses qui ne sont pas essentielles, dont on peu bien entendu se passer si on doit économiser, mais qui clairement contribuent au bien-être. Ce sont des dépenses auxquelles je fais attention mais que je n’ai pas envie de supprimer non plus. A quoi bon travailler et gagner son argent si on ne peut pas se faire plaisir? Après la majorité du revenu alloué aux dépenses essentielles, il est quand même important de faire ce que l’on aime et de profiter. Sinon à quoi bon?

Les restaurants ou petits plats traiteur. Sans exagéré, c’est gai de se faire plaisir en allant manger à l’extérieur ou en ramenant un bon plat chez soi pour ne pas devoir cuisiné.

Les loisirs et le sport. Faire des sorties seule, en couple ou avec les enfants, c’est aussi ça la vie. Expos, ciné, parc d’attraction, activités,… Que ce soit quelques fois par mois ou sur l’année, c’est normal.

Voyages. Alors là, c’est une de mes plus grosses dépenses. Oui c’est non-essentiel. Mais oui c’est indispensable à mon bien-être! C’est la carotte qui me fait avancer. Ma récompense. C’est une des raisons principale pour lesquelles je travaille. C’est un de mes intérêts majeurs dans la vie. Donc oui c’est un poste ou je dépense trop mais je n’ai aucuns remords. Je ne dis pas que je ne pourrais pas faire un peu d’efforts, mais c’est un poste que je ne veux pas diminuer, sauf si j’étais obligée. Et vous savez pourquoi? Parce que les voyages apportent ces 15 choses.

Autres achats. Parfois on a besoin d’un vêtement ou d’un objet, et si on peut se le permettre, et que ce n’est pas un achat compulsif, et bien cela fait aussi partie des dépenses non essentielles mais dont on n’a quand même besoin.

Dépenses inutiles

Dans cette catégorie, et bien, c’est simple il y a toute sortes de dépenses que l’on fait mais qui sont inutiles. Des dépenses que l’on pourrait facilement éviter, sans modifier pour autant son style de vie. Des dépenses que l’on fait sans réfléchir parce qu’on ne s’en rend même pas compte. En décortiquant tous nos paiements j’ai, par exemple remarqué que:

• on dépensait beaucoup par mois pour acheter du pain à la boulangerie La nourriture est essentielle mais on gaspille certainement beaucoup trop à ce niveau.
• on gaspillait clairement de l’argent dans des magasins de dépannage (épicerie du coin, pompe d’essence,…) pour des achats de dernière minutes ou sur la route
• qu’on faisait trop régulièrement des petits achats dans divers supermarchés au lieu de faire une fois des courses par semaine par exemple
• qu’on dépense inutilement chaque mois en parking
• qu’on a eu beaucoup trop d’amendes routières (merci Monsieur)
• qu’on a payé des frais personnels avec le compte commun ( 😀 )

Épargne

Dans tout cela je n’ai pas encore évoqué l’épargne.

En effet, l’épargne joue un rôle crucial dans la gestion financière de toute famille. Elle permet non seulement de se préparer aux imprévus, mais aussi de réaliser des projets à long terme tels que l’achat d’une maison, la préparation de la retraite ou les études des enfants.

Et puis, que nous réserve l’avenir, que nous restera-t-il à la pension? En fonction de chaque situation personnelle il est bien entendu crucial de se poser la question et de prévoir tout de même quelque chose, si possible.

En mettant de côté régulièrement une partie de ses revenus, on peut éviter de recourir aux crédits, d’avoir des dettes,…

Adopter des habitudes d’épargne permet de vivre plus sereinement, sachant que l’on dispose d’un coussin financier en cas de besoin. On peut se faire des « auto-prêts » comme j’appelle cela. 0% d’intérêt 🙂

Pour épargner efficacement, il faut se fixer des objectifs clairs et planifier ses dépenses en mettant, par exemple, un ordre permanent dans son app bancaire. Même de petites sommes mises de côté régulièrement peuvent, au fil du temps, se transformer en un capital substantiel.

Personnellement notre épargne se trouve dans certaines assurances, certains biens immobiliers et dans un montant qui part chaque mois sur un compte d’épargne, du moins quand c’est faisable.

Et donc, bien entendu, c’est un poste qu’il faut prévoir dans ses dépenses, je dirais essentielles.

Le défi: 1 mois sans rien acheter

Pour rappel, l’objectif était simple : éliminer toutes les dépenses non essentielles pour se concentrer uniquement sur les besoins fondamentaux. Cela signifie dire adieu aux achats impulsifs, aux sorties shopping et même aux petites indulgences quotidiennes comme le café à emporter (ce qui n’est pas mon cas mais pour beaucoup oui) 🙂

Ce défi permet de prendre du recul par rapport à nos habitudes de consommation et de découvrir l’impact réel de nos choix financiers. En renonçant aux achats superflus, on apprend à mieux apprécier ce que l’on possède déjà et à valoriser les expériences plutôt que les biens matériels. De plus, c’est une excellente occasion de redécouvrir la créativité dans la gestion des ressources disponibles, que ce soit en cuisinant avec ce que l’on a à la maison (j’en ferai un article aussi d’ailleurs) ou en trouvant des loisirs gratuits.

Au-delà des économies réalisées, ce défi offre une introspection sur notre rapport à la consommation et peut inspirer des changements durables dans notre manière de dépenser. C’est un pas vers une vie plus frugale, plus consciente et plus épanouissante.

L’un des avantages de relever le défi de ne rien acheter pendant un mois est de prendre conscience des économies réalisables. En éliminant les achats non essentiels, on peut rediriger ces fonds vers un compte d’épargne.

Après l’analyse de toutes nos dépenses, j’ai estimé qu’on pourrait gagner telle somme simplement un supprimant tout ce qui était totalement inutile (dépenses au magasins du coin, sur la route, amendes, parking,…)

Défi réussi?

Alors sans plus attendre… Je dirais que le résultat est MITIGÉ. 😀

Le défi de ne rien acheter pendant un mois a été une expérience riche en enseignements. Réussi à 100%? Non. Mais nous avons fait des efforts considérables pour éliminer les achats impulsifs et non essentiels, et cela a porté ses fruits. 1 seule dépense au magasin du coin, fini les multiplications de passages en supermarchés, plus d’achats non réfléchis, et même plus d’amendes routières.

Là où j’ai « fucked up » est que j’ai succombé à une grosse dépense en partant une semaine en voyage, exaspérée par la pluie incessante des derniers mois en Belgique! Mais je l’ai assumé en partie moi-même et pas totalement avec le compte commun. Et comme je vous l’ai dit, il en est de ma santé mentale 😀

J’ai également acheté un jeu pour ma fille (une dinette pour sa cabane de jardin, car l’ancienne était dans un sale état. Est-ce que j’aurais pu attendre? Certainement. Mais mon coeur de maman a craqué).

Malgré ces écarts, je suis fière du chemin parcouru. J’ai réussi à éliminer de nombreuses dépenses inutiles et à être beaucoup plus attentive à mes achats. J’ai commencé à comparer les prix et à réaliser à quel point certains articles peuvent être excessivement chers (5€ pour le pot de Nutella de 200g dans un magasin de dépannage! Je l’ai vite redéposé je vous rassure). Ce défi m’a également permis de prendre conscience de l’importance de chaque décision d’achat.

Ce qui m’a particulièrement réjouie, c’est l’implication de mon mari, habituellement plutôt dépensier. Il s’est pris au jeu et a même été plus rigoureux que moi dans cette démarche.

Résultat: bien que j’ai fait quelques écarts, ce défi a marqué le début d’une prise de conscience collective et d’une gestion plus réfléchie de notre budget familial. Je suis vraiment satisfaite.

1 mois sans rien acheter: leçons apprises

Les leçons tirées de ce défi sont précieuses : nous avons appris à distinguer nos besoins réels de nos envies passagères, à apprécier davantage ce que nous possédons déjà, et à adopter une approche plus consciente et réfléchie de la consommation.

Cela m’a permis d’apprendre plusieurs choses à différents niveaux, et surtout d’avoir une prise de conscience. L’analyse des dépenses dans les moindres détail m’a permis:

• prise de conscience sur le montant alloué à chaque catégorie d’achats
• conscientisation sur le montant total mensuel de nos dépenses
• connaissance du montant de nos frais fixes devant impérativement être payés chaque mois et donc de ce qu’on doit gagner mensuellement
• prise de conscience de mon budget voyage
• se rendre compte que l’on dépense de trop dans des achats divers non essentiels
• les nombreux passages au supermarché incitent à la dépense
• les magasins de dépannage et « on the go » me font dépenser de l’argent inutilement
• nous dépensons quand même pas mal (de trop?) en vêtements pour enfant
• les amendes routières nous on coûté beaucoup trop, argent jeté à la poubelle
• la vie est chère
• la crèche est chère!
• nous ne dépensons finalement pas beaucoup en restaurants ni en sorties loisirs mais bien en voyages
• 75% de nos dépenses sont des dépenses essentielles

Objectifs

Suite à cette analyse et ce défi, j’aimerais me fixer les objectifs suivants pour les mois à venir:

• supprimer au maximum les achats dans les magasins de dépannage
• – 15% / mois sur l’alimentation (éviter le gaspillage, comparer les prix, mieux s’organiser, utiliser ce qui a dans le congélateur, …)
• – 15%/mois pour les achats liés à la maison (entretien, déco,…)
• – 20% /mois à la pharmacie (lait biberons qui vont se raréfier)
• – 15-20% /mois en vêtements et chaussures pour enfants
• – 30%/mois en achats divers et sans doute inutiles

Ceci est un objectif idéal. Voyons ce qu’on peut faire. Mais cela montre que l’on a de la marge et qu’il serait possible d’économiser peut-être jusqu’à 6,2% par mois sur le total de nos dépenses!!! Cela représente pas mal d’euros par an! A utiliser plus intelligemment, que ce soit en épargne, investissement ou autre. Rien ne dit qu’on y arrivera. Surtout qu’on ne sait pas de quoi l’avenir est fait et qu’il peut toujours arriver des coquilles que ce soit au niveau de la santé, du travail, de la maison, etc. On croise les doigts et on va essayer de faire des efforts!

Conseils pour réduire ses dépenses

Dans un prochain article je vous donnerai une liste de conseils pour réduire vos dépenses. La première chose à faire, comme je viens de vous l’expliquer et d’analyser vos dépenses dans les moindres détails. Cela permet une prise de conscience et de comprendre où part votre argent. Vous seriez parfois bien étonné!

Est-ce que cet article vous a été utile? Etes-vous plutôt dépensier-dépensière? Qu’est-ce qui plombe votre budget? Dites-le moi en commentaire je suis curieuse.